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de son cœur ; & d’ailleurs laissez-le toujours vous aimer, cela ne vous coûtera rien.
La COMTESSE.
Quoi, je le tromperois ? Oui ; mais c’est une fausseté dont je suis incapable ; cependant lui laisser appercevoir que je ne l’aime plus, c’est lui donner la mort. Non, je ne puis m’y déterminer. Sa présence m’embarrasse, & je crains autant de le voir, qu’il desire d’être avec moi.
HENRIETTE.
Hé bien, Madame, ne le voyez pas ; mais écrivez-lui.
La COMTESSE.
Quelle sera sa douleur ! à quel désespoir il va se livrer !
HENRIETTE.
J’entends quelqu’un, c’est lui-même, déterminez-vous.
La COMTESSE.
Ô ciel ! dis-lui d’attendre… je vais rêver au parti que je dois suivre.