Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 1.djvu/142

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L’ABBÉ.

Tout comme il vous plaira ; mais cela est certain. Cette femme avoit un mari, fort honnête somme d’ailleurs, mais le plus ennuyeux des mortels.

La COMTESSE.

Comme mon mari, n’est-ce pas ?

L’ABBÉ.

Point du tout, je ne dis pas cela. Ce mari s’appelloit, je pense, Monsieur de Morangeac.

Le CHEVALIER.

L’Abbé, est-ce de ces Morangeacs que nous avons dans la Maison du Roi ?

L’ABBÉ.

C’est cela même ; ce sont des gens de très-bonne Maison.

Le CHEVALIER.

Je le sais bien.

La COMTESSE.

Chevalier, vous êtes odieux, vous interrompez toujours, & nous ne saurons pas l’Histoire.

M. BERNARD.

Madame, un peu de mon côté, s’il vous plaît ; l’épaule un peu effacée, un moment ; bon.

La COMTESSE.

Mais, Monsieur, je ne pourrai jamais me