Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 1.djvu/198

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qu’on m’a dit qu’il y avoit plus de huit jours que c’étoit une affaire arrangée.

Le VICOMTE, arrivant, frappant sur l’épaule du Marquis.

Bonjour, Marquis, attends-tu ton carrosse ?

Le MARQUIS.

Oui. Écoute donc, Vicomte. Il le prend sous le bras, & lui parle à l’oreille. Je viens de faire une bonne tracasserie. Tu sais que Madame de Mirville a Versin ?

Le VICOMTE.

Oui.

Le MARQUIS.

Qu’elle est très-jalouse ? elle vient de me demander ce qu’il faisoit là-bas avec ces deux femmes. Je lui ai dit que c’est qu’il est amoureux fou de Madame de Préval, que c’étoit une affaire arrangée, & elle le croit.

Le VICOMTE.

Ah, c’est très-bon ! tu es un homme charmant ! veux-tu que je te remene ?

Le MARQUIS.

Non, je veux voir un peu ce que deviendra ceci. Ta broderie est jolie.

Le VICOMTE.

Oui, pas mal. As-tu joué à la paume aujourd’hui ?