Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 1.djvu/236

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CATHERINE.

Hé bien, je suis grosse encore, si je vas en avoir aussi deux, cela fera douze cents francs.

GROS-JEAN, avec joie.

Pardi, t’as raison.

Le BAILLI, à part.

Cette femme-là me ruinera. À Catherine. Mais, vous n’êtes pas grosse ?

CATHERINE.

Cela ne fait rien ; je le deviendrai.

GROS-JEAN.

Qu’est ce que t’as, dis donc, femme ? mais quel bonheur, Monsieur le Bailli !

Le BAILLI.

Oui, cela est très-heureux.

GROS-JEAN.

Mais si cela va comme ça tous les ans, velà que j’aurons six cents francs de rente.

Le BAILLI.

Je vous le disois bien. Votre femme vous enrichira.

GROS-JEAN.

Pardi, c’est bian vrai. Je croyons d’abord devoir te gronder…

Le BAILLI, à Gros-Jean.

Qu’est-ce que vous allez dire ?