Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/136

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sera desespérée. Tiens, tiens, écoute. Il chante.

Chez Dourcy, tout plaît, tout engage.
On dit qu’elle sait tout charmer ;
Qu’on ne peut la voir sans l’aimer ;
Qu’il est doux de lui rendre hommage !

M. DE LA MOTTE.

Tu crois qu’elle sera désespérée de cela ?

M. DE LA BARRE.

Que l’adorer est le vrai bien.

M. DE LA MOTTE.

Mais c’est le plus honnête du monde.

M. DE LA BARRE.

Je n’en crois rien,
Je n’en crois rien.

M. DE LA MOTTE.

Ah, j’entends. Mais elle ne t’a rien fait.

M. DE LA BARRE.

Je veux m’amuser ; écoute, écoute. Il chante.

Que de ses yeux le doux langage,
En faisant former mille vœux,
Rendent l’Amant respectueux,
Sans oser dire davantage ;
Que dans ses chaînes tout retient.
Je n’en crois rien,
Je n’en crois rien.

Ensemble.

Je n’en crois rien,
Je n’en crois rien.