Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/174

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Mad. D’ORVILLE.

Rêvez-vous ? Je n’en ai point changé du tout.

M. DE CLERVAUT.

Quoi ! je ne viens pas de causer ici avec vous dans l’instant ?

Mad. D’ORVILLE.

Je ne sais ce que vous voulez dire.

M. DE CLERVAUT.

Vous voulez m’inquiéter, apparemment ?

Mad. D’ORVILLE.

Je vous réponds que je ne plaisante nullement.

M. DE CLERVAUT.

Ah, je vois que vous voulez vous dédire de tout ce que vous m’avez fait espérer.

Mad. D’ORVILLE.

Vous plaisantez vous-même, assurément.

M. DE CLERVAUT, à part.

O ciel ! me serois-je trompé ?

Mad. D’ORVILLE.

Je puis vous prouver aisément que depuis que le Bal est commencé, je ne suis pas sortie de l’endroit où l’on danse, & que j’ai toujours eu le même domino.

M. DE CLERVAUT.

Vous m’affligez ; vous me désespérez.