Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/244

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Mlle. JAVOTTE.

Je n’en sais rien, Maman ; mais si vous voulez je lui demanderai.

Mad. LOUVIER.

Gardez-vous-en bien.

Mlle. JAVOTTE.

Pourquoi donc ? si vous voulez le savoir, cela sera bien plutôt fait.

Mad. LOUVIER.

C’est une simple curiosité.

Mlle. JAVOTTE.

Oh bien, laissez, laissez-moi faire.

Mad. LOUVIER.

Je vous le défends, entendez-vous ?

Mlle. JAVOTTE.

Mais, Maman, c’est que je ne serois pas fâchée de le savoir aussi, moi.

Mad. LOUVIER.

Comment ; pourquoi donc ?

Mlle. JAVOTTE.

Maman ; c’est qu’il me diroit peut-être la différence qu’il y a de l’amour à l’amitié ; car je commence à croire qu’il y en a.

Mad. LOUVIER.

Vous me paroissez bien savante.