Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/304

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quand quelqu’un veut bien parler pour vous, il faut du moins qu’il sache ce qu’il a à dire. J’avois manqué ma Compagnie comme cela ; je croyois qu’elle m’alloit de droit ; j’attendois tranquillement ; c’est-à-dire, j’allois tous les jours ; parce qu’il faut bien… j’ai dit ma Compagnie, je crois ; c’est ma Majorité, celle que j’ai à présent ; enfin…

Le COMMANDEUR.

En voilà assez.

M. DE LA POTERNIÉRE.

Je ne dis plus rien. On l’avoit accordé à celui qui avoit enlevé un magasin en avant de Gottingen ; & c’étoit moi ; hé bien, je me taisois ; si je n’avois pas parlé pourtant, je ne l’aurois pas eue ; voilà pourquoi j’ai l’honneur de vous le dire.

La COMTESSE.

C’est très-bien fait d’être modeste, Monsieur.

M. DE LA POTERNIÉRE.

C’est que dans les bureaux, tout le monde sait cela ; parce que j’ai eu une gratification de cent écus dans le temps.

Le COMMANDEUR.

Hé mais, taisez-vous donc.

M. DE LA POTERNIÉRE.

Je ne veux dire qu’un mot.