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M. DE GRAND-PRÉ, se remettant dans le fauteuil & pleurant.
Je n’ai pas d’autre projet mes amis ; je puis bien vous en assurer ; ce que j’ai perdu ne se retrouve pas une seconde fois ; ah !
M. D’ORBEL.
C’étoit par amour que tu l’avois épousée, je crois.
M. DE GRAND-PRÉ.
Oui, par amour ; mais c’est la première fois qu’on avoit vu l’amour & la raison d’accord à ce point là.
M. D’ORBEL.
C’est au spectacle que tu en devins amoureux, je crois ?
M. DE GRAND-PRÉ.
A l’Opéra.
M. D’ORBEL.
A l’Opéra ?
M. DE GRAND-PRÉ.
Hélas, oui.
M. D’ORBEL.
C’est une chose cruelle, que le grand deuil empêche d’aller au spectacle.
M. DE GRAND-PRÉ.
Pourquoi cela ? Il ne peut plus m’intéresser.