Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/46

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il vous aime toujours ! Elle embrasse la Comtesse.

La COMTESSE.

J’ai peine à retenir l’excès de ma joie !

Mlle DE RICHEVIERE, la soutenant.

Ah ! jouissez de tout votre bonheur.

La COMTESSE.

C’étoit donc à moi qu’il parloit, qu’il adressoit des plaintes si tendres !

Mlle DE RICHEVIERE.

Et vous le croyez ingrat ! vous voyez bien, ma tante, qu’il ne faut pas soupçonner légérement son amant d’être infidèle.

La COMTESSE.

Oui, ma chère niece, vous avez raison. Elle rêve.

Mlle DE RICHEVIERE.

A quoi pensez-vous donc ?

La COMTESSE.

Il me vient une idée… oui.

Mlle DE RICHEVIERE.

Qu’est-ce que c’est ?

La COMTESSE.

Je dois récompenser le Marquis, de tous les maux que je lui ai causés.

Mlle DE RICHEVIERE.

Oh, pour cela, oui.