Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 3.djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. DE BOURVAL.

Bien loin d’être une folie, quand vous saurez mon projet, vous ne manquerez sûrement pas de m’approuver.

M. D’ORSANT.

Vous êtes riche, & vous avez raison de vous satisfaire, ainsi je puis avoir tort.

M. DE BOURVAL.

Ce n’est pas cela ; écoutez-moi.

M. D’ORSANT.

Je le veux bien.

M. DE BOURVAL.

Vous savez que le pere de Mademoiselle de S. Edme, en mourant, mes chargea de marier sa fille, quand elle seroit en âge. Il y a trois mois que je l’ai retirée du Couvent dans ce dessein, & qu’elle demeure ici ?

M. D’ORSANT.

Oui.

M. DE BOURVAL.

Elle a peu de bien.

M. D’ORSANT.

Je crois vous deviner.

M. DE BOURVAL.

Hé bien ! oui, j’ai envie de l’épouser.