Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 3.djvu/210

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nion que vous avez de moi… mais quoique je haïsse la dissimulation… je craindrois que vous ne me pénétrassiez trop facilement… Il n’y a pas toujours à gagner à être vu à découvert. (Il se leve.)

La MARQUISE.

Ou allez-vous donc ?

Le CHEVALIER.

Je ne veux pas abuser plus long-temps de votre complaisance ; je sens combien peu je suis amusant, & je sors pénétré de la bonté avec laquelle vous m’avez souffert.

La MARQUISE.

Souffert ! ce n’est pas là un terme fait pour vous ; je veux que vous restiez ; je l’exige, comme s’il y avoit long-temps que nous nous connûssions, parce que j’espere que ce ne sera pas une connoissance d’un jour, non plus.

Le CHEVALIER.

Madame…

La MARQUISE.

Que faites-vous aujourd’hui ?

Le CHEVALIER.

Madame, j’ai beaucoup d’affaires, & je compte…