Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 3.djvu/325

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PAULINE.

Lui ? non : le bonheur affaiblit souvent l’amour ; mais notre malheur m’attache encore plus vivement à toi : dans tes bras, il n’ose me poursuivre.

M. DE S. FIRMIN.

Que d’amour ! que de courage !

PAULINE.

Nous en avons besoin. Écoute-moi. Effrayée de la cruelle situation où mon amour t’a réduit ; prêts d’être accablés par les créanciers du malheureux à qui nous nous sommes confiés, & pour qui nous avons répondu, à peine as-tu été sorti, qu’il m’est venu dans la pensée que nous pourrions peut-être recouvrer nos effets.

M. DE S. FIRMIN.

Comment ?…

PAULINE.

Julie, avec qui j’ai été au Couvent, l’amie la plus tendre que j’aie eue de ma vie, Julie, ai-je dit, est à Paris, femme d’un homme en place, son crédit pourra nous servir. Je crois déjà voir dissiper tes maux, Julie va les adou-