Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 3.djvu/348

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M. DE S. FIRMIN, soupirant.

Mon oncle est mort ?

DUPRÉ.

Oui, Monsieur, & je vous cherche depuis trois jours pour vous l’apprendre. Il est mort désespéré de vous avoir traité avec tant de rigueurs, & il vous a donné tous ses biens.

M. DE S. FIRMIN.

Ah, pourquoi a-t-il attendu jusqu’au dernier moment à me donner des marques de sa tendresse ! qu’il m’eût été doux de lui prouver mon repentir & de le voir me regarder sans colere avant de mourir !

DUPRÉ.

Vous connoissiez son caractère inflexible ; la maladie l’avoit bien adouci.

M. DE S. FIRMIN.

Chere Pauline, après tant de maux, votre vertu est donc enfin récompensée ?

PAULINE.

Il m’est bien doux de n’avoir plus à craindre pour vous ; mais, S. Firmin, allons trouver M. Vincent, nous devons le secourir promptement.