Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 3.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. DELAMARRE.

Un de mes amis, qui me l’a adressé, & qui connoît son bien, & ce que lui vaut sa banque, répond qu’il a quarante à cinquante mille livres de rente.

M. DE S. HYGIN.

Diable ! ce seroit une fort bonne affaire ! Ma fille a du bien ; mais ici je ne trouverois jamais un pareil parti. Comment se nomme-t-il ?

M. DELAMARRE.

Monsieur, Monsieur… c’est un diable de nom en J, dont je ne me souviens jamais ; cela ne fait rien : il est assez jeune & pas trop mal fait.

M. DE S. HYGIN.

Je crois qu’il ne faut pas manquer ce parti-là.

M. DELAMARRE.

Je pense comme vous ; mais comme il connoît peu de monde à Paris, il n’y a rien à craindre.

M. DE S. HYGIN.

Il y connoît au moins ses correspondans, & ces gens-là, qui sont au fait de ses facultés, peuvent avoir des filles à marier ; ainsi il ne faut pas perdre de temps.