Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 5.djvu/129

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Mad. De SAINT-CLAIR.

Oui, oui, Président, tous mes scrupules sont levés.

Le PRÉSIDENT, à Mad. de Saint-Clair.

Les miens ne le sont pas tout-à-fait : je vous ai fait une trahison abominable, j’en conviens : mais vous m’aviez traité avec trop de mépris, j’ai voulu vous prouver que j’étois plus digne que vous ne pensiez, d’être aimé d’une honnête femme ; & après vous avoir tout avoué, je dois vous apprendre aussi que ce n’est que Madame de Mouson pour qui je puisse vivre, & que je l’épouse.

Mad. De SAINT-CLAIR.

Quoi ! monstre…

Le PRÉSIDENT.

J’ai pu vous le paroître jusqu’à présent, mais je vais me montrer tel que je suis. (Il ôte son bandeau, & fait disparoître sa bosse.)

Mad. De SAINT-CLAIR.

Que vois-je ?…

Mad. De MOUSON.

Est-il bien possible !…