Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 5.djvu/146

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M. Le ROND.

Vous vous moquez, Mademoiselle, vous êtes la nièce de mon ami ; & quand vous ne la seriez pas, une personne de votre mérite est toujours sûre de faire grand plaisir. Je vous ai vu bien petite, Mademoiselle. (Il veut l’embrasser.) Permettez-vous ?

Mlle. De L’ÉPINE, reculant.

Quoi, Monsieur ?…

M. De SAINT-MAUR.

Elle est un peu scrupuleuse. Allons, allons, embrassez mon ami le Rond.

Mlle De L’ÉPINE.

Mais…

M. Le ROND.

Il faut bien faire connoissance. (Il l’embrasse.)

Mlle. De L’ÉPINE, s’essuyant le visage.

Mais en vérité, Monsieur…

M. De SAINT-MAUR.

Qu’est-ce que vous avez donc ma nièce ?

Mlle De L’ÉPINE.

C’est que Monsieur m’a jette du tabac dans l’œil.

M. Le ROND.

Bon ! je n’ai baisé que son oreille.