Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 5.djvu/250

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avec les personnes qu’on aime ? Et puis c’est si peu de choses pour moi, voilà ce qu’il faut considérer.

JULIE.

Oui, il est vrai ; mais ce seroit moi qui recevrois, & ce seroit moi qui aurois tort.

M. LE BLANC, lui donnant une bourse.

Quelle folie ! Tiens, mets cela dans ta poche.

JULIE.

En vérité…

M. LE BLANC.

Allons, prends.

JULIE.

Mais si Mademoiselle vient à savoir…

M. LE BLANC.

Elle n’en saura rien.

JULIE, prenant la bourse.

Tenez, vous me faites faire-là une chose affreuse !

M. LE BLANC.

Tu te rendras dans le pavillon bientôt, c’est-à-dire, quand il fera nuit : le jour tombe, ainsi je n’attendrai pas long-tems.

JULIE.

N’apportez pas de lumiere.