Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 5.djvu/280

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C’est que pour te le dire en deux mots, je me suis trouvé dans une danse avec un quelqu’un, qui m’a donné un coup de talon dans la cheville du pied, qui m’a fait monter la moutarde au nés, de maniere qu’il ne l’a pas porté loin, car je lui ai donné un coup de peigne sur le visage, avec mon poing, dont il se sentira long-temps.

M. PIQUEPOINT.

Tu ne seras donc jamais sage ?

M. DE LA TRESSE.

Mais c’est que ce mal-peigné là, après encore un coup de pied au cul que je lui ai donné, s’est avisé de m’appeller chien de Merlan ; quand on a de l’honneur, c’est un peu dur à entendre, & sans le respect du sexe, & la garde qui est accourue, je crois que cela ne se seroit pas passé comme cela ; mais je le retrouverai : ce coquin-là me regardoit de travers encore.

Mad. MINUIT, à M. Battu.

Voilà un Perruquier qui à l’air d’un bien mauvais sujet.

M. DE LA TRESSE.

Quoi-ce que c’est donc, Madame, que vous avez à dire comme cela en me regardant ?