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M. BATTU.
Oui, Madame Minuit a raison.
Mlle. GOTON.
Ma chere mere, je n’en savois rien, en vérité.
Mad. MINUIT.
Allons, taisez-vous, quand je parle.
M. DE LA TRESSE.
J’ai été bien nigaud de donner dans cet amour-là : oh, je vois bien que tu seras le gendre de Madame Minuit, tu me couperas l’herbe sous le pied.
Mad. MINUIT.
Ah, elle n’étoit pas encore venue ; si tu ne manges pas d’autre fruit, tu as bien l’air de mourir de faim.
M. DE LA TRESSE.
Parlez donc, Madame Minuit, est-ce que vous me prenez pour un âne ?
Mad. MINUIT.
Je ne nomme personne, Monsieur.
M. DE LA TRESSE.
Qu’est-ce que c’est donc que ces manieres-là ?