Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 5.djvu/77

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M. BRILLANTSON.

C’est une vilaine femme, mais Mademoiselle Persil, est une fille charmante !

Le BARON.

Oh, je sçai fort bien, c’est là j’ai fait avec vous mon connoissance, vous avez oublié ?

M. BRILLANTSON.

Ah, c’est vrai. Eh bien, c’est elle qui est cause que j’ai été obligé de sortir de France.

Le BARON.

Tiaple ! je sçavois pas.

M. BRILLANTSON.

Il y a huit jours ; c’est un malheur qui m’est arrivé, à quoi je ne m’attendois pas ; c’est Monsieur le Comte de Rondeville, qui est son amant à présent, il étoit allé à Versailles pour trois jours, elle m’a dit de venir souper avec elle, il nous a surpris ; il est entré l’épée à la main ; en voulant l’éviter, je l’ai poussé contre une porte qui l’a blessé, il est tombé sans connoissance, on m’a dit qu’il étoit fort malade, & on m’a conseillé de me sauver : j’ai pensé que vous pourriez me rendre service, soit ici où ailleurs, & je suis venu vous trouver, Monsieur le Baron.

Le BARON.

Voulez-vous rester avec le Prince ? il donne-