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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 6.djvu/128

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Le CHEVALIER.

Ce n’est point une plaisanterie, mon Colonel.

M. ROSSBOCH.

Si, si, patinage, fort bon comme cela.

Le CHEVALIER.

Non, cela est très-sérieux. Ces Messieurs proposent de boire à la santé du Roi de France, & pour mieux la célébrer, ils ont déchiré leurs manchettes, j’ai déchiré aussi les miennes, & quoiqu’elles soient assez belles, je n’y ai point de regret.

LE BARON.

Quoi, vous avez déchiré vos manchettes ?

Le CHEVALIER.

Oui, ce n’est rien que cela.

M. WASSBRUCH.

On a pour de l’argent ; mais un dent…

Le CHEVALIER.

Laissez moi donc parler, Monsieur. Je veux leur rendre leur revanche sur la santé de l’Empereur, & pour faire plus, je me fais arracher une dent.