Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 6.djvu/39

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M. DE BELRONDE.

Qu’est-ce qu’il y a donc de si plaisant à cela ?

M. DU MORBOIS.

Oh, c’est une histoire délicieuse ! (Il rit.) Je ne te croyois pas si dupe.

M. DE BELRONDE.

Je crois que tu es devenu fou !

M. DU MORBOIS.

Non, tu en rirois autant que moi, si cela étoit arrivé à un autre.

M. DE BELRONDE.

Mais quoi ?

M. DU MORBOIS.

Le Docteur a tout conté chez Madame de L’endort, où j’étois, & où il devoit dîner.

M. DE BELRONDE.

Quoi, que j’étois malade ?

M. DU MORBOIS, riant.

Oui, que tu étois malade ! Il ne t’a pas nommé ; mais il a dit qu’il avoit été prié de manger sa part d’une poule de mer & d’un guignard, mais qu’ayant eu envie de les manger tout seul, il avoit fait accroire, à celui qui l’en prioit, qu’il