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ACTE IV.
Scène premiere.
LE GRAND-SEIGNEUR, LE MOUPHTI.
LE MOUPHTI.
Vous avez fait, Seigneur, sans l’avis du Divan,
Ce qu’on doit espérer d’un Empereur si grand.
LE GRAND-SEIGNEUR.
Vous louez cet arrêt, parce qu’il est le vôtre,
Vous vous tairiez peut-être en le sachant d’un autre.
LE MOUPHTI.
Un Prince vertueux rend sages ses sujets,
Et pour le bien commun ils ont tous des projets ;
Heureux s’ils sont suivis ! Alors, met-on en doute
Que le vice, par lui, ne soit mis en déroute.
Un Prince s’aggrandit, assurant le bonheur,
Son trône s’affermit plus qu’en étant vainqueur.
L’exemple de Zaskin, privé de sa Princesse,
Vous fera redouter des Princes de la Grece.
LE GRAND-SEIGNEUR.
Il seroit bien plus doux de m’en savoir aimé !
Ne pourra-t-on penser que, d’Ulzette charmé,