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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/140

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M. RAISIN.

C’est-à-dire, plein notre grande Dame Jeanne.

M. BOIVIN.

Et combien contient-elle ?

M. RAISIN.

Environ dix pintes.

M. BOIVIN.

Et pour un écu, cela fait chacun cinq sols.

M. RAISIN.

Cela n’est pas cher.

M. BOIVIN.

Si ce vilain M. d’Avarin, qui nous en donne de si mauvais, vouloit en fournir d’aussi bon ; quand il n’en donneroit que la moitié, nous nous en contenterions.

M. RAISIN.

Ah ! pour cela oui ; mais il est affreux, en Bourgogne encore, de nous abreuver de pareil poison.

M. BOIVIN.

On m’a dit qu’il n’achetoit que le vin destiné à faire du vinaigre.

M. RAISIN.

Il faudroit être sûr de cela ; parce que nous le dirions à Monsieur le Principal.

M. BOIVIN.

Monsieur de la Riviere ?