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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/154

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s’étoit fourré dans le trou du mur, & qui ne pouvoit pas s’en retirer. Ah, ah, ah !

M. BOIVIN.

Sans d’Avalon, qui nous a aidé à lui tirer les pieds, il y seroit encore. Ah, ah, ah !

M. DE LA RIVIERE, à part.

Le trouble qui suit le crime dans les cœurs qui n’en ont pas l’habitude, ne les laisse pas jouir d’une pareille gaieté.

M. BOIVIN.

Son bonnet quarré n’a-t-il pas roulé un peu loin de l’autre côté du mur ?

M. RAISIN.

Ma foi, je crois que oui ; mais il est allé chercher une perche, où il mettra un clou pour le ravoir, à ce qu’il m’a dit.

M. BOIVIN.

Je ris encore, quand je pense à la crainte de La Vigne, de rester dans le trou. Ils rient tous les deux.

M. DE LA RIVIERE, s’approchant.

Eh bien, dites moi donc, mes amis, mes enfants, qui peut causer votre joie, exciter vos ris ? La vraie gaieté ne peut venir que de la paix intérieure de l’ame ; quoique je ne sois plus jeune, croyez-vous que je ne doive pas la partager ?