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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/173

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L’AVEUGLE
AVARE.

PROVERBE.

Scène premiere.

M. SAVONEAU, ouvrant sa boutique.

Il ne fait pas vilain, ce matin. Eh bien, on disoit hier au soir qu’il pleuvroit. Ah çà, voyons par où je commencerai : ah, par la perruque de notre voisin le Peintre des Boulevards. Où diable est-elle ? il me semble que je l’avois mise à un clou. Bon, la voilà à terre ; pourvu que les rats n’en aient rien mangé. Mettons-la un peu sur la tête. (Il la met sur une tête à perruque, & il l’examine.) Ah ! il n’y a guère que du toupet de dégarni ; il m’en coûtera seulement un peu plus de pommade. (Il peigne la perruque.) S’il avoit fallu en donner une autre, j’aurois été bien embarrassé ; car je n’ai, ma foi, pas le sol. (Il ap-