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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/208

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L’ABBÉ.

Vous ne pouvez pas mieux vous adresser.

M. COLLIGER.

On me l’a bien dit à Paris, que si je pouvois causer un peu avec vous, je saurois les choses très-exactement, & c’est ce qui m’a fait venir.

L’ABBÉ.

Qu’est-ce qui peut vous avoir dit cela ?

M. COLLIGER.

Monsieur l’Abbé Dubreuil.

L’ABBÉ.

L’Abbé Dubreuil ? Je ne me rappelle pas bien…

M. COLLIGER.

Cela n’est pas nécessaire ; je suis très-pressé…

L’ABBÉ.

Attendez, attendez, j’y suis. J’étois étonné de ne me pas souvenir de l’Abbé. Oui, c’est cela, je me rappelle à présent… Et tenez, mon frere avoit été fort amoureux de sa grand’mère ; il a même pensé l’épouser.

M. COLLIGER.

Tout cela ne fait rien.

L’ABBÉ.

Pardonnez-moi, je voulois vous faire voir que je ne l’avois pas oublié.