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Me. DE CLERSEL.
On est au dessus de tout.
M. BOUFFI.
Pas absolument, Madame ; cependant ma fortune est l’ouvrage de dix ans, & je crois que cela prouve le mérite ; mais j’ai toujours devant les yeux ces diables de gens de qualité, qui se croient au-dessus de tout le monde, & cela me tracasse.
Me. DE CLERSEL.
Il faut laisser à chacun sa chimere. Venons à l’affaire dont on m’a dit que vous aviez à me parler, Monsieur Bouffi.
M. BOUFFI.
Madame, j’ai envie de me marier, & je crois être un assez bon parti.
Me. DE CLERSEL.
Sûrement.
M. BOUFFI.
Cependant je voudrois être encore meilleur, & c’est pour cela que je veux me marier.
Me. DE CLERSEL.
Je ne vous comprends pas.
M. BOUFFI.
Je vais m’expliquer : ce n’est pas assez d’être riche, il faut avoir un état, & c’est ce qui m’occupe depuis long-temps.
Me. DE CLERSEL.
Mais le vôtre ?…