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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/287

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il faut encore quelques jours. Une autre affaire m’oblige d’aller à la campagne. Je laisse mes cent mille écus à celui qui m’a proposé la terre pour conclure le marché, & je pars, comptant sur lui.

LE DUC.

Sans quittance de ce dépôt ?

Le COMTE.

Pas la moindre.

Me. DE CLERSEL.

Comment ?

LE DUC.

C’est l’usage, on ne sauroit en demander ; mais les gens honnêtes devroient toujours en donner, Iorsqu’ils s’en chargent.

Le COMTE.

J’écris plusieurs fois pendant mon absence, nulle réponse, cela ne m’inquiéte pas, mais me fait imaginer seulement que mon marché est rompu. Je reviens, & comme on m’avoit trouvé un autre emploi pour mes cent mille écus, je vais les redemander.

LE DUC.

Eh bien ?

Le COMTE.

On feint de croire que je plaisante ; je parle très-sérieusement, & l’on me dit qu’on n’a nulle connoissance de ce que je demande. Je me sou-