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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 7.djvu/298

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LE BARON.

Votre honte ?

Me. DE CLERSEL.

Ah ! sans doute ; n’est-il pas affreux pour moi, quoique sans le savoir, de m’être trouvée en société avec un homme comme celui-là ?

LE BARON.

Vous ne le connoissiez pas.

Me. DE CLERSEL.

Est-ce à vous, Monsieur le Baron, à entreprendre de me justifier ?

LE BARON.

Oui, Madame ; je dois vous défendre contre vous-même. Eh ! qui n’est pas sujet à l’erreur ?

Me. DE CLERSEL.

Songez donc qui j’aurois pu vous préférer.

LE BARON.

Vous ne connoissiez pas mon cœur. Vos torts sont les miens. Si j’avois eu le bonheur de vous plaire, & de réussir à me faire aimer de vous, vous n’eussiez jamais écouté M. Bouffi.

Me. DE CLERSEL.

Quelle générosité !

LE DUC.

Cessez de vous affliger, Madame.