Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 8.djvu/118

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M. DE MALINVAL.

Oui, il l’a su, je crois, voilà pourquoi nous avons parié.

LA FORET.

J’étois allé à mon pays dans ce temps-là, je n’ai pas su tout cela.

M. DE MALINVAL.

Tu ne sais pas que Madame de Marisin, qui demeure ici tout près, nous avoit donné à chacun un petit chien Loup ?

LA FORET.

Pardonnez moi.

M. DE MALINVAL.

Il vint en fantaisie à Montrichard de parier contre moi que son chien auroit la queue plus belle que le mien.

LA FORET.

Quelle idée !

M. DE MALINVAL.

Je m’informai de ce que je pourrois faire pour empêcher le poil de la queue du sien de grandir, & je la fis frotter avec une drogue qu’on me donna, ensuite je lui offris de parier dix louis que la queue du mien seroit plus belle.

LA FORET.

Cela n’étoit pas de bonne foi.