Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 8.djvu/141

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. DE MALINVAL.

Tu crois que je ne le savois pas. Allons, finis donc tout cela, ne laisse pas plus long-temps ces bonnes gens dans l’inquiétude.

M. DE MONTRICHARD.

Oui, je vais le finir ; & pour leur prouver que je ne prétends pas qu’ils m’aient volé, je vais leur donner tes dix louis, qui ne sont pas plus à moi qu’à eux.

M. DE MALINVAL.

J’y consens de bon cœur.

LA FORET.

Et vous faites bien, Monsieur ; car sans cela j’aurois dit que vous aviez toujours perdu.

M. DE MONTRICHARD.

Perdu ?

M. DE MALINVAL.

La Forêt…

LA FORET.

Eh bien, Monsieur, dites-le vous-même.

M. DE MALINVAL.

A présent je le peux ; je t’avois attrapé le premier, Montrichard. (Il rit.)

M. DE MONTRICHARD.

Et comment ?