Je ne crois pas que vous me trompiez ; mais je veux dire que si vous m’aimiez, vous ne vous opposeriez pas au desir que j’ai de vous épouser.
Eh ! croyez-vous que je ne le desire pas autant que vous ?
Pourquoi retarder chaque jour de sonder Monsieur Duchesne votre pere sur ce mariage ? Il est concierge du château, il est vrai ; mais nous appartenons au même maître, puisque je suis fermier de Monsieur de Valbon.
Il est vrai ; mais si mon pere avoit un autre parti en vue, comment ferions-nous ? voilà ce que je crains d’apprendre.
Et s’il n’en a pas, en retardant encore de lui parler, il s’en présentera sûrement. Chaque jour vous devenez plus jolie ; croyez-vous qu’il n’y a que moi qui s’en apperçoive ?
Je le voudrois au moins.
Vous le voudriez, ma chere Henriette ?