Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 8.djvu/192

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Me. FRANGEOT.

A propos, ma voisine, on dit que vous l’apprenez ?

Me. TUBLEU.

Je ne voulois pas qu’on le sût ; mais mon mari a prié mon Maître à souper.

M. LE NOIR.

Eh bien, tant mieux, nous le verrons ; abondance de bien ne nuit pas : plus on est de fous plus on rit.

Me. TUBLEU.

Mes voisines, j’ai toujours chaud, parce que quand j’ai entendu sonner sept heures, nous sommes revenues tout de suite sans nous arrêter. Voulez-vous boire de la biere ?

Me. LE NOIR.

Cela n’est pas de refus, ma voisine.

M. LE NOIR.

Si elle est bonne, j’en boirai bien aussi.

Me. TUBLEU.

Ah ! je vous en réponds, qu’elle est bonne ; car c’est un brasseur dont mon mari a peint toutes les machines, qui lui en a fait un quarteau exprès pour lui. (Elle se leve.)

M. LE NOIR.

Où voulez-vous donc aller, ma voisine ?