Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 8.djvu/24

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Me. DE CLAIRAS.

Attendez, il faut savoir si j’ai mon peignoir de gaze.

L’ABBÉ.

Cela est égal.

Me. DE CLAIRAS.

Eh non, non, cela n’est pas égal. Chevalier, sonnez un peu ; qu’on me fasse venir Mademoiselle Julie.

L’ABBÉ.

Après que j’aurai fini, Madame, s’il vous plaît. Vous êtes donc à votre toilette.

Me. DE CLAIRAS.

Pourrois-je avoir un chapeau à l’Angloise ? je les aime à la folie.

L’ABBÉ.

Mais, Madame, c’est que…

Me. DE CLAIRAS.

Ah ! je vous en prie, l’Abbé, qu’est-ce que cela vous fait ?

L’ABBÉ.

Mais tout. Vous mettez vos diamans.

Me. DE CLAIRAS.

Les vôtres sont mieux montés que les miens, vous me les prêterez, Madame.

Me. DE RESAN.

Sans doute.