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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/115

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n’auroit qu’à nous surprendre… allons, il vaut mieux la fermer.

Elle ferme la porte ; elle prend son rouet & elle se met à filer.

Ce que c’est que l’avarice !… il faudra bien tôt ou tard qu’elle me marie… Que je suis malheureuse de n’avoir que dix-sept ans !… Vincent s’ennuiera peut-être d’attendre, & puis… mais il m’a promis de m’aimer toujours… Manqueroit-il à sa parole ? oh, je suis bien sûre que non ; car je n’y manquerois pas moi, il m’aime autant que je l’aime, du moins je le crois… On dit pourtant que les garçons sont des trompeurs ; si cela étoit vrai… Il faut absolument que je lui parle, oui… Mais comment lui parler ? Qu’est-ce que j’entends gratter à notre porte ?… seroit-ce Robin ? Écoutons.