Aller au contenu

Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/174

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comprend facilement, ainsi comme tout cela doit vous donner beaucoup d’affaires, que nous ne vous retenions pas davantage.

Le Major.

Oh, point du tout, & puis je remettrai.

Le Comte.

Vous avez tort, on perd ses idées.

Le Major.

Point du tout, vous dis-je ; & puis, graces au Ciel, j’en suis pourvu assez abondamment, l’une n’attend pas l’autre, & comme vous avez de l’amitié pour moi, je suis bien aise de vous dire que plus d’une raison me faisoit desirer cette survivance, & il n’est pas juste que vous les ignoriez ; vous prenez trop de part à ce qui me regarde pour cela ; non, non, je ne sais ce que c’est que d’être ingrat ; ainsi il faut absolument que vous sachiez tout, & pour vous le dire en deux mots…

Le Comte.

Ah ! Monsieur le Major, Madame la Marquise n’exige point que vous dévoiliez ainsi vos secrets.

Le Major.

Pardonnez-moi, Monsieur le Comte, pardonnez-moi, il faut…