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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/179

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la dit fort riche ; que toute son ambition est de vous épouser ; qu’elle vous aime à la folie, & sans doute vous n’êtes pas ingrat ; ainsi je vous vois, dès à présent, l’homme du monde le plus heureux, & je vous assure que j’en suis enchanté.

Le Comte.

Je vous réponds que je ne comprends rien à cette aventure, & que j’ignore absolument quelle est cette femme, dont vous me croyez si amoureux.

Le Commandant.

Fort bien, fort bien ; j’aime votre discrétion, elle est rare à votre âge. Quoi vous ne vous êtes pas battu pour elle cet hiver ? Hem, hem, Monsieur le Comte.

Le Comte.

Et vous croyez…

Le Commandant.

Je sais plus, j’en suis sûr.

Le Comte.

Je ne l’ai jamais vue, & je ne la connois point du tout.

Le Commandant.

Quand je vous dis que je suis instruit. Je