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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/200

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que je lui ai fait souffrir, il est tems enfin de lui apprendre que je l’aime. J’entends quelqu’un, il est presque nuit, mettons ce chapeau ; cette robe, qui ressemble un peu à celle de la Commandante, & ce voile, tromperont aisément le Comte, & en contrefaisant ma voix, il me prendra sûrement pour elle ; justement le voici.


Scène XI.

LA MARQUISE, LE COMTE.
Le Comte.

Qu’est devenue la Marquise ? je la cherche vainement. Me fuiroit-elle ?… Mais, que vois-je ? seroit-ce déjà la Commandante ? Où me suis-je embarqué !

La Marquise, contrefaisant sa voix.

Ah ! cher Comte, enfin je puis vous parler sans témoins.

Le Comte.

C’est elle-même ; comment échapper ?