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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/21

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Monsieur le Marquis, j’ai bien peur que ma mere ne me cherche quand elle ne me verra pas revenir du Château. Dame, c’est qu’elle sera bien en colere contre moi, quand elle ne me trouvera pas.

Le Marquis de Saint-Arnoud.

Elle se consolera quand elle apprendra que tu seras devenu Gouverneur d’une Isle.

Jaquot.

Gouverneur ! j’ai encore oublié ce que c’est. Je suis bien fâché que cette nuit, pendant que nous dormions dans la Forêt, vous ayez perdu votre cheval & moi mon âne ; car nous n’irons pas bien loin à pied.

Le Marquis de Saint-Arnoud.

Nous les retrouverons.

Jaquot.

Oui ; mais si nous ne les trouvons pas, Monsieur le Vicomte de Grandcour, votre Grand-père, fera courir après nous, & M. l’Abbé Réda, votre Précepteur, me donnera le fouet pour m’être en allé avec vous.

Le Marquis de Saint-Arnoud.

Je ne souffrirai pas qu’il fouette mon Écuyer.