Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/257

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en Patagon si vous voulez ; pour moi, quand je fais des paroles, je veux qu’on les entende.

M. Crescendo.

Monsieur Charmé, vous êtes un ingrat.

M. Charmé.

Un ingrat, Monsieur, un ingrat ?

La Comtesse.

Eh, Messieurs…

M. Crescendo.

Oui, Monsieur, un ingrat, & vous m’avez une très-grande obligation. Quand mes accompagnemens empêchent qu’on entende vos vers, je le fais par amitié pour vous.

M. Charmé.

Mes vers sont bons à entendre, Monsieur Crescendo.

M. Crescendo.

Oui, Monsieur ? Eh bien, la première fois j’adoucirai tout, & on n’en perdra pas un mot ; je me vengerai, puisque vous le voulez.

M. Charmé.

Mes paroles soutiendront votre musique.

M. Crescendo.

Ma musique n’a pas besoin de paroles.