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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/264

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La Comtesse.

Le vôtre surpassera sûrement de beaucoup le mien.

Le Marquis.

Je ne compare rien, Madame, de crainte de me tromper.

La Comtesse.

Ah, vous êtes piqué ; c’est honnête du moins.

Le Marquis.

Moi piqué ? Non, Madame, je ne le suis pas, je vous prie très-fort de le croire.

La Comtesse.

Êtes-vous venu ici pour me contrarier, pour me rendre malade ? Mademoiselle, finissez donc. Je n’en puis plus !… Comme me voilà… Voyez un peu. Donnez-moi du rouge-pâle. Je me meurs !… Un collier gris-de-lin. C’est affreux !… Ma robe blanche. C’est épouvantable ce que je souffre !… Ce sont vos contrariétés, Monsieur, qui ont agacé mes nerfs ; la Musique les avoit adoucis. Si vous n’êtes revenu que pour cela, c’est un complot affreux, indigne !