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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/266

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La Comtesse.

Non, je veux que vous entendiez ce qu’il va me dire. Docteur, en vérité, vous êtes odieux d’être si long-tems sans me voir.

Le Docteur.

Madame, il vient de m’arriver un petit aventure fort chagrinant. Vous connoissez le Baronne de Fortpierre, qu’il y a long-tems que je traite ; car il y a presque cinq ans : il m’a fait un trahison étrangement grand.

La Comtesse.

Comment donc ? Elle en est bien capable, au reste.

Le Docteur.

Je lui entretiens son petit langueur depuis que je le connois, sans rien faire du tout que de le voir, pour lui donner du patience après la rétablissement de son santé.

La Comtesse.

C’est bien sagement la conduire.

Le Docteur.

Eh bien, point du tout, il me trahit avec un autre Médecin, & je trouve justement qu’il va mieux depuis un mois, comme il doit al-