Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/315

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Le Marquis.

Tu as raison.

Le Chevalier.

Tiens nous allons passer une soirée charmante. Après un spectacle délicieux, parce qu’il est de moi…

Le Marquis.

Quoi c’est-là cette fête dont on me parloit tantôt ?

Le Chevalier.

Sans doute. Après le spectacle, nous aurons un excellent souper, ensuite on dansera, ne quitte point la Comtesse ; tu dois savoir danser des Allemandes, danse avec elle, elle les aime à la folie ; enfin négocie pour ton amour, comme tu fais pour les affaires du Roi, & si tu ne réussis pas entièrement, tu gagneras toujours quelque chose : & puis il me vient une idée admirable.

Le Marquis.

Qu’est-ce que c’est ?

Le Chevalier.

Je te le dirai. Voici quelqu’un ; souviens-toi qu’en amour le pardon suit de près l’offense.