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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/32

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Gille Gourdon.

Ah, je m’en doute ; parce qu’en voilà le chemin. Vous voulez donc être Bergere ?

Mlle. de Villedour.

Je voudrois bien avoir un troupeau à moi ; mais, comme je n’ai pas d’argent pour en acheter, si vous vouliez, je garderois le vôtre

La Mere Gourdon.

Ah, bien, comme vous voudrez.

Gille Gourdon.

Pour aujourd’hui seulement ?

Mlle. de Villedour.

Non, pour toujours. Est-ce qu’il n’y a pas des Bergeres comme moi dans la campagne.

Gille Gourdon.

Ah que oui, oui. À sa mere. La drôle de petite fille.

La Mere Gourdon, à son fils.

Est-ce que tu la connois, fieux ?

Gille Gourdon.

Laissez, laissez-moi faire.

La Mere Gourdon.

Et comment vous appellez-vous ma belle Demoiselle ?