Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/36

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La Mere Gourdon.

Ah, oui, alle est venue toute seule.

Gille Gourdon.

Si j’allons donc l’y porter la nouvelle qu’alle est ici, vela qu’alle me baillera encore bian plus d’argent.

La Mere Gourdon.

T’as raison, fieux.

Gille Gourdon.

Et par ainsi, c’est pourquoi je m’en vas aller à Griseville, pour le dire à Madame la Comtesse.

La Mere Gourdon.

J’allons être tout d’un coup bian riches !

Gille Gourdon.

Acoutez, il faut en avoir bian soin de cet enfant là.

La Mere Gourdon.

Oh, alle ne s’en ira pas. Et puis je m’en vas l’y chercher du pain & du beurre, pour qu’alle ne meure pas de faim.

Gille Gourdon.

Vous avez raison. Adieu, ma mere.