Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome I.djvu/47

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trouve ils se souviendront, tous les deux, des alarmes qu’ils m’ont données & qu’ils me donnent encore.

Le Vicomte de Grandcour.

Monsieur l’Abbé, si nous étions en tems de guerre, & que mon petit-fils y fût allé, cela ne m’étonneroit pas, & j’en serois même charmé.

L’Abbé Réda.

Il ne devroit pas y aller sans votre permission ni la mienne.

Le Vicomte de Grandcour.

Si vous n’aviez pas été dîner avec tous vos Curés, vous ne l’auriez pas quitté, & cela ne seroit pas arrivé ; ceci a tout l’air d’un projet, & il a saisi l’occasion de l’exécuter ; cela est très-bien fait à lui.

L’Abbé Réda.

Monsieur, je peux avoir tort, mais…

Le Vicomte de Grandcour.

Je ne vous reproche rien ; d’ailleurs tous les gens que j’ai mis en campagne le ramèneront sûrement.

L’Abbé Réda.

Je le crois comme vous, mais après la clef