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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/106

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oui, souvent plus durable que celles de l’amitié & de l’amour même. Votre Mari aime la musique, les spectacles, enfin tout ce qu’on aime dans le monde ; que trouve-t-il chez vous ? De tristes lectures, des gens qui, pour lui, semblent être revenus de l’autre monde.

Mde de Péranval.

Mais…

Mde d’Anvort.

Vous-même, sans cesse retirée, ou occupée de choses qui lui sont tout-à-fait étrangères.

Mde de Péranval.

Il ne m’a jamais paru se déplaire avec moi.

Mde d’Anvort.

Je le veux croire, mais y reste-t-il beaucoup ?

Mde de Péranval.

Je serois très-fâchée de le gêner.

Mde d’Anvort.

Vous ne le gênerez point, les Maris sont toujours libres ; mais vous le perdrez.

Mde de Péranval.

Je ne renoncerai point à mes occupations, quoique vous puissiez dire, Madame.