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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/114

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Mde de Péranval lisant.

Oui, réellement. Tenez, mettez-vous-là.

M. de Péranval.

Eh bien, auprès de vous.

Mde de Péranval lisant.

Non, un peu plus loin.

M. de Péranval.

Oh, je veux rester là. Il s’assied dans un fauteuil près de Madame de Péranval.

Mde de Péranval lisant.

Hum, hum, hum, &c. Pendant ce tems, Monsieur de Péranval s’endort & ronfle. Madame de Péranval lit toujours, puis elle prononce, Per omnia secula seculorum. Elle regarde Monsieur de Péranval qui dort toujours, elle élève un peu la voix : Per omnia secula seculorum. Il dort toujours. Elle dit plus haut, Per omnia secula seculorum. Impatientée de ce qu’il ne s’éveille pas, elle lui crie dans l’oreille, Per omnia secula seculorum.

M. de Péranval, se frottant les yeux & bâillant.

Qu’est-ce que vous dites donc là, de seculorum ?

Mde de Péranval.

Mon ami ; c’est que j’ai fini.